Cette forêt située à l’orée du village de Gbepleu aurait été le théâtre d’un sacrifice humain. En effet, le créateurs de la ville de Man y aurait enterré vivante  sa fille du nom de Manlo en vue d’assurer le devenir de la ville de Man. Cette forêt  est peuplée par une multitude de singe vert qui selon la légende, seraient les habitants du village de Gbeupleu transformés en singe par un grand féticheur afin de les protéger de la furie de Samory TOURE. Ces singes sont appréciés des touristes qui n’hésitent pas à leur lancer des friandises ou des bananes afin de pouvoir mieux  les admirer.

Cette forêt sacrée des singes abrite une population de mones de Campbell. Ces derniers seraient, selon certaines légendes, les descendants d’êtres humains transformés en primates pour échapper aux colons. Un peu comme les singes sacrés du village de Soko à Bondoukou. Il est strictement interdit de pénétrer dans le sanctuaire boisé où résident ces singes, animaux-totems des Yacoubas. On peut cependant s’arrêter en bordure de route du sanctuaire et, après avoir préalablement fait provision de quelques bananes, de pain ou d’épis de maïs, entamer les travaux d’approche afin d’attirer les gourmands animaux à la lisière du bois. Les petites bêtes tarderont peut-être un peu à se montrer, encouragées par les sifflements et claquements de langue des guides et des visiteurs. En revanche, une fois habituées à la présence humaine et prises au piège de leur propre gourmandise, elles poursuivront leur amusant manège de jaugeage-capture hâtive du butin-retour précipité dans le refuge des arbres jusqu’à tant que vous ayez épuisé vos réserves de nourriture. Bien que la coutume veuille normalement que l’on aille se présenter au chef du village avant d’entamer la visite, le site est en accès libre, donc ne vous laissez pas mystifier par les « managers de primates » autoproclamés qui tenteraient de vous soutirer des sous pour appeler les singes. Vous pouvez le faire vous-même sans vous soumettre à cette « taxe ».